Il était une fois un grand-père incroyable, doux et bienveillant, qui aimait réunir ses petits-enfants autour de lui les soirs de fêtes. Et chaque nuit, il leur racontait l'histoire d'Alice au Pays des Merveilles, cette aventure extraordinaire où une fillette curieuse découvrait un monde magique.
Les enfants écoutaient les yeux écarquillés, littéralement captivés, tant ce papy racontait cette histoire avec ferveur. Il avait un don ce papy il décrivait les créatures fantastiques, les énigmes et les mystères d'Alice avec force détails en agitant ses bras comme un moulin à vent ce qui ne manquait pas d’amuser les enfants...
Parfois ils s'imaginaient tous aux côtés de la petite héroïne, explorant des contrées étranges, buvant des potions, et rencontrant des personnages farfelus.
Un soir, alors que la lune brillait haut dans le ciel, les enfants s'endormirent un à un. Papy lui, trop excité par sa mission, resta éveillé, perdu entre rêve et réalité. Tout à coup une idée un peu folle germa dans sa tête. Il se demanda ce qui arriverait si l'histoire d'Alice ne s'arrêtait pas là. Et si, au lieu de se réveiller, nos héros décidaient de rester ensemble ?
Alors papy se mit à sourire à cette idée.
Après tout, Alice avait bien rencontré des êtres extraordinaires : le Chapelier Fou, le Chat du Cheshire, la Reine de Cœur...
Pourquoi ne pourraient ils pas vivre ensemble, dans ce monde merveilleux ?
Il imagina alors Alice et le Chapelier s'installant dans une petite maison au bord de la rivière. Ils les voyait, ils cultiveraient des roses blanches et rouges, et chaque après-midi, ils prendraient le thé avec le Lièvre de Mars. Le Chat du Cheshire viendrait leur rendre visite, disparaissant et réapparaissant comme toujours.
La Reine de Cœur, quant à elle, serait moins colérique. Elle organiserait des tournois de croquet, mais sans couper la tête de personne. Et le Lapin Blanc ? Eh bien, il serait toujours en retard, mais cela ne dérangerait personne.
Alors Papy n’en pouvait plus, il se laissa emporter par son imagination. Il se voyait assis à côté d'Alice, écoutant les histoires du Chat du Cheshire, riant avec le Chapelier, et dansant avec la Reine de Cœur. Il les aimait tous, comme s'ils étaient devenus sa propre famille.
C’est à cet instant là que notre papy un peu fatigué, papy ferma les yeux souriant au monde merveilleux. Il se sentit glisser avec délice dans ce sommeil apaisé, rejoignant Alice et les autres dans ce monde enchanté. Et là, dans le doux pays des rêves, il continua à raconter des histoires, à tisser des liens, et à célébrer l'amour et l'amitié jusqu’au matin.
« Ho, papy, papy ! Maman, maman, papy s'est encore endormi. Pauvre papy. »
« Ne t’inquiète pas mon chéri, il s’endort toujours, je m’occupe de lui.»
Ces mots résonnèrent doucement dans la pièce, comme un murmure de l'enfance. Le grand-père, enveloppé dans son rêve éternel, souriait. Il était heureux d'avoir prolongé l'histoire d'Alice, d'avoir tissé un lien entre deux mondes, entre ces héros et ses petits-enfants qu’il adoraient. C’est évident, il y avait comme de la magie entre Papy, Alice et ces petits enfants, qui chaque fois, s'endormaient paisiblement, bercés par les aventures d'Alice et la douce voix de leur papy.
Et quand le matin se leva, les petits-enfants découvrirent leur papy endormi, le visage apaisé, le sourire aux lèvres. Ils sentaient bien que papy était parti rejoindre Alice et les autres, dans ce monde merveilleux où tout était possible. Sacré papy !
Et ainsi, dans le silence de cette nuit feutrée, papy rejoignit ses personnages préférés. Ils dansèrent ensemble, buvant du thé sous les roses blanches et rouges, riant avec le Chat du Cheshire, et célébrant l'amour et l'amitié. Le pays des rêves était leur refuge, un endroit où le temps s'arrêtait et où les histoires ne finissaient jamais.
EDGARD ATLAN
Très belle histoire cher Edgard , écrite dans un style aussi clair que bienveillant . Bravo !
Jluc Abéasis