Esgard
15 juin 2024
L’ex-président se représente aux législatives dans la circonscription de Corrèze où il a déjà été élu quatre fois. Mais une triangulaire n’est pas à écarter.
François Hollande, l'ancien président de la République, oui, vous savez celui au scooter, a récemment marqué son soutien à un grand rassemblement politique visant à contrer le Rassemblement National (RN) lors d'une apparition sur TF1. Il a souligné l'importance de la responsabilité collective et de l'unité face à l'extrême droite, appelant à une mise de côté des divergences pour se concentrer sur l'enjeu historique que représente la prévention de l'accession au pouvoir du RN en France. Cette déclaration intervient dans un contexte politique tendu, où les alliances et les stratégies électorales sont cruciales pour façonner l'avenir du paysage politique français. Hollande, connu pour ses positions modérées et son approche consensuelle, semble ainsi prôner une forme de dépassement des clivages traditionnels au profit d'un front commun face à un adversaire qu'il considère comme une menace pour les valeurs républicaines et démocratiques de la France. Sa prise de position est d'autant plus significative qu'elle s'inscrit dans une dynamique de recomposition politique, où les figures de l'ancien monde politique cherchent à influencer le cours des événements et à apporter leur expérience au service d'enjeux contemporains. En dépit des critiques qu'il a pu essuyer par le passé, notamment en raison de certaines décisions controversées durant son mandat présidentiel, Hollande reste une voix écoutée sur la scène politique, capable de mobiliser l'opinion et de susciter le débat. Son intervention sur TF1 pourrait donc être interprétée comme une tentative de galvaniser les forces progressistes et de rappeler l'urgence d'une mobilisation générale pour défendre la démocratie face à des courants politiques jugés contraires aux principes fondamentaux de la République.
Candidature surprise
Il avait plaidé, au second tour, pour un soutien aux candidats les mieux placés pour «éviter l'extrême droite», même s'ils sont «LR ou de la majorité» présidentielle, défendant un «principe de désistement» de la gauche le cas échéant. «Nous devons tous faire preuve de responsabilité», «nous devons tout faire pour que l'extrême droite ne parvienne pas au pouvoir en France», avait martelé l'ancien président.
Sa candidature constitue une surprise. Selon un cadre socialiste, c'était Bernard Combes, maire de Tulle et ami de François Hollande, qui avait été investi. «Hollande a pu lui demander de lui laisser la place (...) Un ancien président, on ne peut pas lui refuser l'investiture d'autant qu'il a été correct lors de son passage télévisé», en soutenant le Nouveau Front populaire, a ajouté ce cadre à l'AFP.
Agé de 69 ans, l'ancien président a été député de Corrèze de 1988 à 1993 et de 1997 à 2012.