Sarah Jones
19 mars 2023
Alex Karp, directeur général de la firme d'exploration de données, qui a un bureau à Tel Aviv, a exprimé son soutien à Israël dans le cadre de sa guerre en cours contre le Hamas
#Palantir #Israël #solidarité
Le géant des logiciels d’exploration de données Palantir Technologies a annoncé, mardi, que son conseil d’administration de la nouvelle année serait organisé à Tel Aviv en signe de solidarité avec Israël, alors que le pays est en guerre contre le Hamas, dans la bande de Gaza, depuis presque trois mois.
« Nous nous tenons aux côtés d’Israël », a fait savoir l’entreprise dans des posts publiés sur X et sur LinkedIn. « Le conseil d’administration de Palantir se réunira, la semaine prochaine, à Tel Aviv pour sa toute première rencontre de la nouvelle année ».
« Jamais notre travail dans la région n’a été aussi vital. Et cela continuera à être le cas », a ajouté l’entreprise dans sa publication.
Cette firme d’exploration de données, dont le siège est à Denver, mène des activités en Israël depuis dix ans et elle a un bureau à Tel Aviv où travaillent de nombreux anciens responsables gouvernementaux.
Palantir développe des logiciels qui utilisent l’intelligence artificielle pour analyser d’énormes volumes de faits et de chiffres qui, dit la compagnie, aident les enquêteurs à démanteler des cellules de trafiquants d’êtres humains ; à retrouver les enfants victimes d’exploitation et à identifier des crimes financiers complexes ou des délits d’initiés.
Les organisations en charge de la santé publique utilisent la plateforme logicielle de Palantir pour suivre et pour contenir la propagation de maladies meurtrières. Sur le front de la défense, la firme américaine explique que la plateforme technologique de Palantir, qui s’appuie sur l’intelligence artificielle, peut être utilisée pour aider à dissuader des attaques militaires ou en matière de défense.
Ce n’est pas la première fois que Palantir fait part de sa solidarité avec Israël depuis que la guerre qui oppose l’État juif au Hamas a éclaté, le 7 octobre. A cette date, 3 000 terroristes avaient franchi la frontière séparant Israël et la bande de Gaza par voie aérienne, maritime et terrestre, tuant 1 200 personnes sur le sol israélien et prenant plus de 240 otages de tous les âges – des civils en majorité.
Lors de la première semaine du conflit, Palantir avait fait part de son soutien à la campagne militaire israélienne, écrivant sur les réseaux sociaux : « Certains maux ne peuvent être combattus que par le force. Palantir se tient aux côtés d’Israël ».
Dans une lettre adressée à ses actionnaires, au mois de novembre, le directeur-général de l’entreprise, Alex Karp, avait déploré le fait que le géant américain avait été « l’une des seules compagnies dans le monde à prendre la parole pour apporter son soutien à Israël, un soutien qui reste constant ».
Début décembre, Karp avait ouvertement critiqué les firmes américaines pour avoir gardé le silence et pour ne pas avoir pris la défense d’Israël dans le sillage du 7 octobre.
L’année dernière, Palantir a signé des contrats à hauteur de millions de dollars avec le gouvernement, notamment avec l’armée américaine – la compagnie intégrera ainsi l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique dans les applications servant sur le champ de bataille – et avec le National Health Service (NHS) britannique. La firme est chargée de développer une plateforme de partage des données relatives aux patients.
Ces dernières semaines, Palantir a essuyé les critiques pour son soutien public à l’État juif. Au mois de décembre, des manifestants pro-Palestiniens se sont rassemblés devant le bureau de l’entreprise, à Londres, à cause de ses liens avec Israël. Ils ont accusé Palantir d’être « complice » de crimes de guerre et ils ont brandi des panneaux disant que « Palantir aide l’apartheid », selon des informations parues dans les médias britanniques.